Particularités des langues
Essais d’approche linguistique comparée
Suivis de traduction et d’études narratives
Préface |
7 |
Sphères linguistiques et particularités des langues |
9 |
1- L’arbitraire du signe en question |
11 |
2- Particularités structurelles du français au Liban |
21 |
3- Idiomaticité et identité communautaire, le cas du Liban |
29 |
4- Cognition, mentalisme et langue arabe |
35 |
5- Le système verbal arabe et la phrase |
45 |
6- Questions de lexicologie comparée arabe-français |
59 |
Comprendre pour traduire |
77 |
1- En guise d’introduction : Traduire le traduit |
79 |
2- Le sonnet du Cygne (Mallarmé) |
85 |
3- l’Automne malade (Apollinaire) |
113 |
De la forme au contenu (Approche formelle de textes littéraires) |
125 |
1- Le récit exemplaire en question (analyse d’une fable de La Fontaine) |
127 |
2- Narratologie du conflit (analyse d’un texte de Flaubert) |
147 |
Préface
De la comparaison avant toute chose
Quelle que soit l’approche théorique adoptée, et pour peu qu’un quelconque souci de découverte anime notre attitude et nos orientations intellectuelles, le travail que nous entreprenons est certainement empreint d’une empathie, souvent implicite pour ne pas dire subconsciente, qui rapproche notre subjectivité de l’objet de recherche que nous nous sommes choisi. Cette empathie subjective se conjugue souvent avec l’approche comparative dont la démarche permet d’aboutir à l’éclaircissement de certains aspects encore ambigus d’une langue, qui est la nôtre, en usant de méthodes élaborées dans des sphères « étrangères ».
C’est cette posture comparative qui a guidé nos recherches en linguistique et en traduction. Nous les avons regroupées dans ce recueil d’articles dont la diversité n’en dévoile pas moins une certaine unité. Usant de méthodologies linguistiques élaborées en Occident, nous avons abordé des problèmes relatifs à la langue arabe : l’article, le mot, le système verbal, la phrase, les interférences, idiomaticité et identité, etc. Quant à la traduction, domaine comparatif par excellence, elle nous a permis de dégager des erreurs dans l’interprétation et de fâcheux contresens auxquels peut mener une traduction trop littérale ou quelque peu hâtive. Ces recherches nous ont conduits à souligner certaines spécificités propres au génie de chacune des deux langues, à savoir le français et l’arabe.
Le souci comparatif a été, dès le départ, le moteur de notre réflexion. Formé à l’école française de linguistique, notre principale préoccupation fut la langue arabe. Plusieurs approches, tant de la part d’arabisants occidentaux et notamment français que de la part de grammairiens et linguistes arabes ayant préalablement abordé certaines questions propres à la langue arabe, ont balisé le chemin. Nos travaux viennent les continuer avec l’espoir de pouvoir y ajouter de quoi consolider notre connaissance d’une langue dont la richesse et la complexité ne sont plus à démontrer mais restent à analyser.